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13.07.2021
#PHILANTHROPIE

Entretien avec une philanthrope : Hélène Nguyen Thien

Philanthropie


Nguyen Thien Dao était un compositeur franco-vietnamien de musique classique contemporaine.  Il a étudié avec Olivier Messiaen au Conservatoire de Paris et il a obtenu un premier prix à la suite d'un an d’étude seulement. Messiaen a décrit Dao comme “un des compositeurs les plus originaux de l’époque”. Dao se considérait comme héritier de deux civilisations : l’Orient et l’Occident. Son épouse, Hélène Nguyen Thien, travaille sans relâche pour honorer son héritage

Nguyen Thien Dao 

Hélène Nguyen Thien | BNP Paribas Wealth Management

Hélène Nguyen Thien 

Épouse de Nguyen Thien Dao 


Quelle a été votre motivation pour vous lancer dans cette aventure philanthropique ?

Ce sont les dernières paroles de mon mari Dao. Dao était compositeur en musique classique contemporaine et il voulait transmettre tout ce qu’il avait reçu de sa carrière dans la musique. Il voulait aider les jeunes, leur faire savoir sa confiance en eux et leur devenir, que ces jeunes puissent continuer à donner éternellement vie à la musique.  

Il s’agit d’amour et aussi d’amour de la musique : quand on donne sans rien demander en retour. Une vie sans musique n’est pas une vie heureuse. Je souhaite à tout le monde d’aimer la musique pour trouver son bonheur.

Pourriez-vous nous en dire davantage sur votre engagement philanthropique, les actions que vous soutenez et l’avenir de votre fondation ?

Avec le soutien aux jeunes musiciens, notre souhait est également d’encourager un dialogue entre cultures musicales, particulièrement entre l’Orient et l’Occident. Nous avons mis en place des bourses avec le Conservatoire de Paris, le Conservatoire de Lyon ainsi qu’avec le Centre Nadia et Lili Boulanger (CNLB). Nous soutenons également les jeunes musiciens au Vietnam. Nous avons commencé avec le Conservatoire de Ho Chi Minh Ville, et nous espérons déployer nos actions dans d’autres villes.

J’ai créé un fonds philanthropique Nguyen Thien Dao sous l’égide de la Fondation Roi Baudouin (fondation d’utilité publique belge) et nous avons déjà soutenu un projet de jeunes musiciens qui sera réalisé à Hanoï.

Pour l’avenir, il faudra continuer de soutenir les jeunes musiciens sur le long terme. J’espère qu’il y aura toujours des personnes qui aimeront les jeunes et la musique, et qui trouveront les moyens adéquats pour les soutenir. Pour moi, en les aidant, cela m’aide à vivre.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre initiative ? Avez-vous l’impact que vous espériez ?

Les premiers impacts sont encourageants. J’espère pouvoir poursuivre et développer cette action, et pouvoir toucher des jeunes qui ne connaissent pas encore cette possibilité qui s’offre à eux.

Quel conseil donneriez-vous aux personnes qui envisagent des projets similaires ?

Il faut être en contact avec des personnes du terrain, qui ont de l’expérience. Ceux qui pourront vous aider ne sont pas forcément les gens qui vous entourent – ils sont de bonne volonté, mais ils n’ont pas nécessairement les compétences adéquates.

Comment l’équipe de conseil en philanthropie vous a-t-elle aidée ?

Leur conseil a été pour moi fondamental. J’ai été dans la situation de ne pas savoir qui contacter, qui pouvait me répondre. Je ne savais pas évaluer ma capacité financière pour réaliser mon rêve. Ma Conseillère en philanthropie m’a fait réaliser mes limites. On ne connaît pas ses limites. Cela a été fondamental de se trouver devant quelqu’un qui vous dit, « cela c’est faisable, cela n’est pas faisable », « voici les options possibles, le choix de la voie qu’on peut prendre, voici les idées à creuser». Sinon, c’est un beau rêve qu’on peut toujours caresser, mais pas toujours concrétiser.

 

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